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MONSIEUR PLUME, le graffeur à la plume en spray

Originaire de Saint-Pierre-des-Corps, actif dans le graffiti depuis son enfance, Monsieur PLUME est engagé dans le mouvement et souhaite recréer et renforcer les liens entre population et artiste de tout horizon. C'est donc le cœur léger comme une plume qu'il se pose à la Réunion pour une seconde fois.




Qui es-tu ?

Mon blaze est "Monsieur Plume" des crews : Raid crew et OTM ! Je viens de Saint-Pierre-des-Corps, France métropolitaine. Ce blaze "plume" est un surnom qui m'a été donné par des filles au lycée... une histoire d'ados. J'ai mis "Monsieur" devant car à l'époque tu avais des "monsieur André, etc ... " et à 16 ans ça faisait sérieux, tout l'inverse de ma démarche graffiti de l'époque ! J'ai eu des blazes avant, mais rien de fou et bien vandale...


Depuis quand dessines-tu ?

Je dessine depuis tout petit, j'ai appris à dessiner en lisant les bandes dessinées qui étaient un peu partout (l'école, centre de loisirs, chez mes parents …). C'est le premier truc qui m'a poussé à une observation des dessins, afin de comprendre l'interprétation des personnages selon le dessinateur et par conséquent d'inventer mes propres personnages.




Pourquoi peindre sur les murs ?

A la base peindre sur les murs c'était la possibilité de dessiner sur une "feuille" plus grande. Après ce fût l'exutoire d'une frustration et de l'échec scolaire et sûrement la recherche d'une valorisation par rapport à un savoir-faire non scolaire et plus populaire. Aujourd'hui c'est un travail de recherche artistique et d'observation de notre société mais aussi un équilibre dans ma vie personnelle, un besoin et un plaisir.



Pourquoi le street-art/graffiti ?

Je ne fais pas de street-art seulement du graffiti, je prends une spray, je peins des murs des supports roulants. Le choix du graffiti fût une évidence, j'étais ado, je lisais un fanzine de bande dessinée et je tombe sur un article sur mode 2 et shuck 2. Depuis ce jour, je ne me suis même pas essayé à autre chose. Je travaille, entre autre, depuis 2002, à la mise en place d'ateliers pédagogiques autour des pratiques du graffiti, je ne forme pas des gens à être des graffeurs mais à essayer une technique, avoir la connaissance d'un mouvement et le plaisir d'une réalisation sur support. Cela permet dans certains milieux de créer du lien avec un public, par exemple pour la Réunion, je suis venu une première fois pour travailler dans un quartier (Cité Kayamb / Le Gol St Louis) pour créer du lien entre une association qui souhaite apporter des activités et animations aux habitants.




Peindre à la Réunion, ce n'est pas une première, pourquoi ?

Il est important aussi que le graffiti, qui est à la base un mouvement d'expression social de classe populaire, continue à servir à cela et puisse trouver son énergie dans ce milieu ... cela se traduit pour l'instant par le fait de peindre des volumes dans le quartiers (blocs edf, bacs ou citernes, murs …).

Du coup, j'ai découvert la Réunion, sa force et ses combats, la mixité culturelle, l’ambiguïté d'un département français insulaire et la vraie vie quotidienne, celle des boutiques de gratinés et de dodos, des cases modestes et de la lutte sociale du maloya ... j'y suis donc retourné pour travailler à nouveau au Gol, je compte bien avoir, si on me le permet, l'opportunité d'y revenir pour continuer à connaître la Réunion.


Des projets pour 2018 ?

Pour 2018, une résidence artistique, en Normandie avec des lycéens d'un quartier de banlieue parisienne, la 7ème édition d'un festival de graffiti que je programme : graffeurs au château, peut être deux expos à venir en métropole et une mission graffiti à New York ... 2018, du graffiti ! Peace.





En savoir plus sur l’artiste :

Crédits photos : © Monsieur Plume

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